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JCA  Bayonne

JCA Bayonne

Journal d'humeur d'un randonneur bayonnais

Publié par JCA

Mais pour tromper la mort, comment font-elles ? 
En temps normal, une méduse naît et meurt. Pour se reproduire, les mâles libèrent leurs spermatozoïdes dans l'eau, les femelles leurs gamètes. De l'œuf fécondé se développe une larve. La larve se fixe au fond marin. Puis, elle s'allonge et se transforme en un polype couronné de petits tentacules à son sommet. Ce polype fait partie de la famille des cnidaires (dotés de cellules urticantes) et génère, par bourgeonnement, d'autres polypes, formant des colonies d'où peuvent naître de nombreuses méduses.
Ces miniméduses vont grandir, se reproduire à leur tour et mourir. Mais lorsque ses conditions de vie se dégradent (manque de nourriture, température de l'eau inadaptée, blessure, vieillesse), la méduse a la propriété de refuser de mourir. 

Elle sait se transformer pour remonter le temps jusqu'au stade de polype, reprendre le cours d'une vie normale et vieillir à nouveau, ce qui la rend "théoriquement" éternelle. Un peu comme si un papillon redevenait une chenille ou que l'homme retournait à l'état d'embryon. En 2011, un chercheur en biologie marine à l'université de Kyoto, a observé le rajeunissement de la Turritopsis nutricula dix fois de suite.

Comment opère-t-elle ce revirement ? Grâce à la "transdifférenciation". 
Au cours du développement d'un organisme, les cellules qui le composent se spécialisent. Elles deviennent des cellules de sang, de nerfs, de muscles, etc. 
La transdifférenciation correspond au mouvement inverse: des cellules spécialisées reviennent à un état initial, indifférencié, sans caractéristiques, avant de connaître un nouvel état de différenciation.
Par quel mécanisme? 
On sait que certains gènes sont activés quand le processus est enclenché. On ignore toutefois comment sont commandés les interrupteurs moléculaires qui permettent aux gènes de se verrouiller ou de se déverrouiller. 
Si on le savait, on pourrait, par exemple, réactiver certains gènes afin que les cellules puissent continuer à produire des protéines essentielles.
Ce mécanisme vaut donc à deux variétés de méduses d'être biologiquement immortelles.