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JCA  Bayonne

JCA Bayonne

Journal d'humeur d'un randonneur bayonnais

Publié par JCA

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USA
Ce pays est une république fédérale composée de cinquante États fédérés auxquels s'ajoutent le district de Columbia — comprenant la capitale Washington — et plusieurs territoires.
La souveraineté est exercée à la fois par le gouvernement fédéral et par chacun des cinquante gouvernements d'État. Les Américains ont conscience d'appartenir à une même nation, malgré la diversité des régions.

Chacun des États accepte :
- de transférer certains attributs de la souveraineté au gouvernement fédéral (principalement les politiques d'immigration, de défense et monétaire) ;
- de partager certains pouvoirs avec le gouvernement fédéral (entre autres le droit de créer et de maintenir une milice, appelée depuis le xxe siècle « Forces de défense d'État ». Historiquement, les pouvoirs relatifs à la santé, l'éducation, les transports, l'urbanisme et la gestion des infrastructures relèvent généralement des États, même si tous ont une part importante de financement et de réglementation fédérale.

Les États fédérés américains disposent de leurs propres ressources fiscales ainsi que de pouvoirs législatifs et exécutifs étendus. Les lois en vigueur sont par conséquent très variables d'un État à l'autre. De grandes différences de taille et de poids démographique rendent souvent difficile la comparaison entre les États : la Californie est soixante-dix fois plus peuplée que le Wyoming, l'Alaska est cinq cent cinquante fois plus grand que Rhode Island.

Les États sont représentés de manière égale au Sénat des États-Unis, chacun élisant deux sénateurs quel que soit son poids démographique. Ainsi les quatre États les plus faiblement peuplés que sont le Wyoming, le Vermont, le Dakota du Nord et l'Alaska (moins de 800 000 habitants chacun) y ont le même poids que les quatre plus peuplés, la Californie, le Texas, l'État de New York et la Floride (respectivement 40, 28, 21 et 20 millions d'habitants). Par contre, à la Chambre des représentants des États-Unis, le nombre de représentants est proportionnel à la population de l'État (avec un minimum d'un représentant par État). 

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USA
USA

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LE MAINE ( extrait du livre de John Connolly "Laissez toute espérance". ) 

« Durant une bonne partie de son histoire, le Maine s'est pour ainsi dire limité à un chapelet de communautés de pêcheurs installées le long de la côte atlantique. Sous la mer gisaient les vestiges d'un autre monde, un monde qui avait cessé d'exister avec la montée des eaux. Le Maine a vu disparaître son littoral : ses îles sont d'anciennes montagnes, et des champs oubliés tapissent le fond de l'océan. Son passé englouti repose à des brasses de profondeur, hors de portée de la lumière.
Le présent a ainsi pris naissance au bord du gouffre du passé, et les gens se sont accrochés à la côte. Rares sont ceux qui s'aventurèrent dans les rées sauvages de l'intérieur, mis à part les missionnaires français soucieux d'évangéliser les tribus -lesquelles, de toute manière, ne comptèrent jamais plus de trois mille âmes environ, et s'éloignaient rarement des régions côtières - , ou les trapppeurs essayant de vivre du commerce des fourrures. Les terres du littoral étaient fertiles, et les Indiens qui les exploitaient se servaient, en guise d'engrais, de poissons pourris dont l'odeur se mêlait au parfum des roses sauvages et de lavande de mer. Plus tard vinrent les fermes aquacoles, les parcs à palourdes et les immenses hangars où l'on entreposait la glace du Maine avant l'exporter à l'autre bout de la planète.
Puis, conscients des possibilités que leur offrait la forêt, les colons s'enfoncèrent à l'intérieur des terres, vers le nord et vers l'ouest. Sur ordre du roi, ils coupèrent à leur base les pins blancs dont les troncs faisaient plus de soixante-dix centimètres de large afin d'en faire des mâts pour ses navires. Les mâts du HMS Victory, le vaisseau de l'amiral Nelson, qui combattit la flotte de Napoléon lors de bataille de Trafalgar, provenaient du Maine.
Il fallut cependant attendre le début du dix-neuvième siècle pour qu'on se rende compte qu'il avait une fortune à gagner en exploitant le bois du Maine. On explora donc tous les territoires, on fit des relevés, on ouvrit la route des Grandes For du Nord. Au beau milieu de nulle part, on construisit des fabriques destinées à la production de papier et de planches. Les schooners remontaient Penobscot pour charger les troncs d'épicéas et sapins abattus aux confins du Nord et acheminés par voie fluviale. Les scieries se multiplièrent bord du fleuve, tout comme le long du Merrimack du Kennebec, du Saint Croix ou de la Machias. Bien des hommes périrent en tentant de désenchevêtrer des troncs ou de maintenir ensemble gigantesques trains de bois ballottés par le courant jusqu'en 1978, année qui marqua la fin des grandes campagnes de flottage. On modifia le paysage pour satisfaire aux exigences des barons du bois: des cours d'eau furent détournés, des lacs surélevés, des barrages érigés. Des incendies ravagèrent les zones sèches abandonnées par les bûcherons et des rivières entières virent leur faune disparaître, victime de la sciure déversée par les compagnies forestières. Une première génération d'arbres, les sapins, a été coupée il y a deux siècles. La seconde fut celle des bois durs comme le bouleau, l'érable e chêne.
Aujourd'hui, les sociétés d'exploitation ont mis en coupe réglée une bonne partie des forêts du nord et les semi-remorques chargés de troncs d'arbres fraîchement abattus sillonnent les routes de l'Etat. Les compagnies forestières taillent des percées pendant l'hiver, dégagent tous les arbres et les entassent en mars-avril. Le bois, c'est la richesse du Maine. Mon grand-père, comme bien d'autres habitants de la côte, vendait des sapins de Noël de début novembre à mi-décembre, des sapins qu'il plantait et coupait lui-même.
Quelques forêts adultes demeurent cependant intactes. On y trouve des pistes d'animaux et des crottes d'élans qui mènent à des points d'eau bien cachés, alimentés par des cascades jaillissant par dessus rochers et arbres morts. C'était l'une des dernières régions encore peuplées de loups, de pumas et de caribous. Il reste encore cinq millions hectares inhabités dans le Maine, plus verdoyant aujourd'hui qu'il y a cent ans. L'épuisement des sols a entraîné le déclin de l'agriculture, et la forêt, comme toujours, a repris ses droits. Entre les murs rondins qui abritaient autrefois des familles se dressent aujourd'hui des conifères de toutes sortes. Dans cet environnement sauvage, celui qui le voulait pouvait facilement se perdre. »
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