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Guerre Israël-Hamas : Tsahal prévient que la région de Gaza-ville est désormais "un champ de bataille"

"Le gouvernorat de Gaza est devenu un champ de bataille. Les lieux d'abris et l’ensemble du gouvernorat ne sont pas sûrs", peut-on lire sur des tracts que l'armée israélienne affirme avoir largués dans le territoire palestinien. "Vous devez partir immédiatement vers les zones au sud de Wadi Gaza", la rivière qui traverse le territoire d'est en ouest.

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée samedi dans son 22e jour, a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza. En représailles, l'armée israélienne bombarde et assiège sans relâche ce territoire exigu contrôlé par le Hamas depuis 2007, où s'entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens.
( Surnommé « le métro de Gaza » par les militaires, le réseau de tunnels du Hamas complique l’offensive terrestre israélienne ).

Les proches des otages israéliens craignent les conséquences des derniers et intenses bombardements pour leur survie. Les familles, qui vivent dans l'angoisse, réclament désormais des négociations et craignent notamment "que le gouvernement cède face à la pression d'une population israélienne qui, elle, se dit plutôt favorable à l'entrée de l'armée dans la bande de Gaza dans les plus brefs délais".
  Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a réclamé une "pause des hostilités" afin de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
  Des milliers de personnes participaient samedi après-midi à Paris, dans le calme, à un rassemblement "de soutien au peuple palestinien", interdit par les autorités, aux cris notamment de "Gaza, Gaza, Paris est avec toi", a constaté une journaliste de l'AFP. Place du Châtelet, en plein centre de la capitale, la foule a été empêchée de se mettre en mouvement par un très important dispositif policier.
  Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé ce samedi l'Occident d'être "le principal coupable des massacres à Gaza".
  Le Haut-Commissaire des Nations unies au droits de l'homme a dit ce samedi craindre qu'une opération militaire israélienne terrestre d'envergure à Gaza ne "fasse des milliers de morts civils en plus".
  "Message urgent" aux habitants de Gaza. "Pour votre sécurité immédiate, nous encourageons tous les habitants du nord de Gaza et de Gaza City de rejoindre le sud [de l'enclave] immédiatement". Selon le militaire, il s'agit d'une "mesure temporaire" qui devrait prendre fin "quand les intenses combats se termineront". 

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LE POINT SUR LA SITUATION
Après les pires frappes aériennes que Gaza a subi depuis le début de la guerre, voici les informations sur la situation, à la mi-journée du samedi 28 octobre.
🔷 Le rythme des bombardements sur Gaza a ralenti depuis ce matin, mais pourrait s'intensifier à la tombée de la nuit, ont déjà prévenu des responsables israéliens. Selon le porte-parole de l'armée, des soldats sont encore dans la bande de Gaza alors que des combats au sol se produisent encore.
🔷 "Des centaines d'immeubles et de maisons ont été entièrement détruits et des milliers d’autres logements ont été endommagés", selon le porte-parole de la Défense civile de Gaza, tandis que les  les bombardements les plus violents de la nuit se sont concentrés sur des zones aux alentours de deux hôpitaux, al-Shifa à Gaza-ville et un hôpital dans le secteur de Jabaliya plus au nord.
🔷 L’ensemble des communications, l'électricité et l’accès à Internet ont été interrompus dans l'enclave suite à ces "bombardements intenses". Les ONG, qui n'ont plus de contact avec leurs équipes sur le terrain, manifestent leur inquiétude. À ce propos, Elon Musk a annoncé qu'il mettrait à disposition Starlink, son fournisseur d'accès à Internet, pour les "organisations d'aide internationalement reconnues à Gaza". 
🔷 Dans ce contexte, les familles des otages retenus par le Hamas ont partagé leurs craintes et exigé de rencontrer le gouvernement israélien pour avoir des informations sur le sort de leurs proches. D'après le quotidien Haaretz, elles devraient rencontrer le ministre de la Défense Yoav Gallant, une première depuis le 7 octobre.
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BILAN DU HAMAS

Selon un porte-parole du Hamas, le mouvement islamiste palestinien exige la libération de tous les prisonniers palestiniens pour relâcher les otages. 

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 7703 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza. Un bilan toutefois difficile à vérifier en dépit de sources fiables sur place. 42 personnes seraient mortes au cours des bombardements de cette nuit de l'armée israélienne.
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