Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
JCA  Bayonne

JCA Bayonne

Journal d'humeur d'un randonneur bayonnais

Publié par JCA

 

ART
Les 30 jours qui ont tout changé !
Avec « Paris 1874, Inventer l'impressionnisme » le musée d'Orsay ressuscite l'exposition où Monet, Sisley, Renoir et les autres défièrent pour la première fois l'art officiel.
Ce fut un Choc. 

1- Peint par Camille Cabaillot-Lassalle. Le Salon de 1874 ( huile sur toile, 1874 ), où l'on se presse en famille...   




2- Exposée chez Nadar et jugée inconvenante, une moderne Olympia ( huile sur toile, vers 1873 1874 ) , de Paul Cézanne. « Comne une vision voluptueuse, ce coin de paradis artificiel a suffoqué les plus braves... », écrit à son propos un critique d'art, « et M. Cézanne n'apparaît plus que comme une espèce de fou, agité en peignant du delirium tremens »... 

Le 15 avril 1874 s'ouvre au 35 boulevard des capucines, à Paris, dans I'atelier du photographe Nadar, une modeste exposition qui n'attirera en quatre semaines que 3 5oo visiteurs. Parmi les
3o artistes exposés: Claude Monet, Paul Cézanne, Camille Pissaro, Auguste Renoir, Edgar Degas, Berthe Morisot et Alfred Sisley... L'événement est un fiasco financier, puisque seules cinq oeuvres,
sur les 200 présentées, trouveront un acquéreur. Mais il va infléchir, pour toujours, le cours de l'histoire de l'art. Pour la première fois, des peintres, constitués en société anonyme coopérative, ont en effet décidé eux-mêmes de ce qui valait d'être montré au public en se passant des services d'un marchand et en défiant, surtout, le Salon des artistes qui se tient ce même printemps, et comme chaque année, au palais des Champs-Elysées. Lors de cet événement majeur de la vie culturelle française, contrôlé par le gouvernement, c'est le jury de l'Académie des beaux-arts qui décide quelles sont les oeuvres dignes d'être exposées, jugement que 1es rebelles réfugiés chez Nadar estiment arbitraire et conventionnel.

ART

Pendant quatre semaines, ils vont donc pulvériser, du moins pour certains d'entre eux, les canons de l'« art officiel »...
L'entreprise est assez radicale pour attirer pas mal de journalistes et écrivains, dont la plupart - comme Émile ZoIa - sont à vrai dire déjà des soutiens de la petite bande. « A chaque coin, une oeuvre toujours saisissante, jamais banale ».