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IA
Les objectifs de l'IA doivent s'adapter à nous, humains.
Face à la concurrence d'Open AI et de Microsoft, Google veut s'imposer avec prudence, en ne restant pas plus longtemps les bras croisés
« L'IA est capable de raisonnement intuitif ou encore de créativité . »
Capable d'éradiquer des tâches répétitives, de détecter certaines pathologies, comme de prévenir des catastrophes naturelles, l'IA s'annonce comme un ouragan qui va bouleverser le futur du travail et la géopolitique. A ce titre, elle aura un impact plus vaste et plus profond que l'électricité et la machine à vapeur.
Prenez la biomédecine. Rien qu'au cours des trois dernières semaines, Google a révélé des innovations majeures. D'abord "Med-Gemini", un modèle de langue spécialement affiné pour le raisonnement médical, en mesure de croiser les données d'un patient avec des corpus médicaux complexes ainsi que de s'auto-améliorer. La semaine suivante, il a été annoncé "AlphaFold 3", un modèle d'IA qui permet de modéliser la quasi-totalité de la forme des molécules, des protéines à l'ADN, en analysant l'ARN et leurs interactions. Les versions précédentes de ce modèle d'IA sont déjà utilisées par plus de 1,8 millions de scientifiques dans le monde.
Nous nous interrogeons sur ce qu'est l'intelligence humaine. Or sa perception a évolué au cours du temps. Autrefois, être intelligent signifiait pouvoir faire des calculs mentaux rapidement.
De nos jours, nous mettons davantage l'accent sur la pensée critique, c'est-à-dire la faculté à analyser, à raisonner et à argumenter. Nous utilisons souvent les dissertations pour évaluer l'intelligence des étudiants, car ils doivent montrer qu'ils peuvent structurer leurs idées.
La Silicon Valley, où a été créée OpenAl, se passionne pour « l'artificial general intelligence » (AGI), une IA capable de supplanter les fonctions cognitives humaines. Cela peut faire peur...
L'IA pourra effectuer nimporte quelle tâche cognitive que nous pouvons faire, de manière aussi efficace que nous.
Nous en sommes aujourd'hui très proches. Cela inclut des capacités d'autoamélioration, d'apprentissage autonome, ou encore celle de prendre des décisions indépendantes. C'est à dire la capacité à définir ses propres objectifs et à choisir ce sur quoi travailler.
- Certains craignent aussi que la machine ne se retourne contre l'homme...
- L'IA, qui nécessite de grandes capacités de calcul, consomme énormément d'énergie...
- La fusion nucléaire pourrait-elle contribuer à résoudre certains des défis énergétiques ?
- L'informatique quantique nous permettra-t-elle de répondre à temps aux besoins croissants en puissance de calcul de l'IA ?
- Dans quelle mesure l'IA est-elle en train de définir un nouvel ordre mondial ?
( Au sein de "l'Organe consultatif de haut niveau sur l'IA" de l'ONU, il y a un groupe de 33 pays. Ce qui est frappant, c'est que les pays du Sud global sont beaucoup plus optimistes que l'Europe ou l'Amérique du Nord... L'IA y est perçue comme un moyen de résoudre la pénurie de professeurs ou de praticiens médicaux. Cependant, le développement, le déploiement et l'utilisation de l'IA sont largement dominés par quelques pays du Nord, à travers quelques grandes entreprises. La maîtrise de l'IA donne un avantage crucial. Cette maîtrise doit être partagée pour éviter des déséquilibres mondiaux trop importants.)
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