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OFFENSIVE
L'envoyé spécial était aux premières loges quand Vladimir Poutine a lancé ses troupes en direction de Kharkiv, ouvrant un nouveau front dans sa croisade contre l'Occident.
Le président Zelensky appelle à l'aide, mais qui l'entend ? L Europe est pourtant face à son destin.
Depuis que la Russie a lancé une offensive terrestre sur la région de Kharkiv, vendredi 10 mai, à 4h30 du matin, des volées de bombes s'abattent sur cette région limitrophe de la Russie. L'avenir dira s'il s'agit d'une nouvelle tentative de prendre Kharkiv, la deuxième ville du pays - comme en mars 2022 -, ou si Vladimir Poutine a pour objectif de créer une « zone tampon » afin de protéger la ville russe de Belgorod, régulièrement touchée parles bombes ukrainiennes. Où peut être veut-il simplement obliger Kiev à dégarnir ses troupes déployées dans l'Est ? Une chose est certaine : la Russie est à I'offensive et teste à nouveau la capacité de résistance des Ukrainiens et de ses alliés occidentaux. Poutine a ouvert un nouveau front, les prochains mois s'annoncent décisifs.
Des bombes guidées et planantes, difficiles à parer sans aviation, font les pires ravages.
Les russes n'envoient plus les tanks en premier mais des fantassins comme autant d'essaims pour piquer et se replier aussitôt, en vagues successives et meurtrières.
Les tanks font, eux, des incursions rapides: ils frappent et se replient aussitôt au-delà de la frontière.
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Le secrétaire d'Etat américain, est venu en personne dans la capitale ukrainienne au moment où la bataille fait rage autour de Kharkiv, deuxième ville du pays. Le diplomate en chef des Etats-Unis a indiqué au président Zelensky que de nouvelles armes étaient "en route", trois semaines après le vote au Congrès ayant permis de débloquer 61 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine. Sont particulièrement attendus les missiles tactiques ATACMS et des défenses antiaériennes, cruciales pour tenter de repousser les troupes russes qui progressent sur plusieurs fronts. Le principal fournisseur en armes de I'Ukraine tente de rassurer son allié avant la présidentielle de novembre et un possible retour de Donald Trump.
Et l'Europe, dans tout ça ? Alors que le scrutin de juin approche, la bataille de Kharkiv et la menace qu'elle fait planer sur le continent ne sont toujours pas un sujet central de la campagne.
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Kharkiv étant majoritairement russophone, Pouüne pensait que ses troupes y seraient bien accueillies. Mais, lors de l'invasion de février 2022, la population a résisté et organisé la défense de la ville. Le dictateur russe veut nous faire payer. La vengeance de Poutine ne fait que commencer...
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