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LE TAROT DE L'ANTICIPATION.
La dystopie a le vent en poupe. Les nouvelles voix du genre nous lisent l'avenir en noir.
Nous avons tiré quatre cartes.
-C'est parfois une sensation étrange. L'impression ténue que tout est en ordre, mais que rien ne va vraiment bien. Le polar que nous sommes en train de lire met un coup de loupe sur les désordres de notre société contemporaine. Radicalisation. Communautarisme. Tensions. Canicules. C'est le début de la fin, raconté comme une mise en garde par des oeuvres qui nous projettent dans un futur proche où le dérèglement pointe son nez.
-C'est parfois une déflagration. Un raz-de-marée, un incendie démesuré, une comète qui percute l'atmosphère terrestre, une pandémie qui met les humains à terre. Ce genre de dystopie fait battre nos coeurs à mille à l'heure: et nous, que ferions nous si la catastrophe nous frappait de plein fouet?
-C'est parfois déjà trop tard. Plus rien ne tient. Il faut survivre. Sans hôpitaux, sans magasins, sans écoles, sans fraternité, dans un monde trop chaud, trop froid, trop pollué, à peine habitable. Quand la violence dévore tout, quand le vivant est une proie, il faut trouver la force de réinventer I' humanité. Ou de la regarder s'éteindre...
Que faire quand nous sentons la panique nous étreindre, quand les signaux d'alerte se multiplient et que notre éco-anxiété le dispute à nos angoisses de troisième guerre mondiale, d'hiver
nucléaire, de pandémie et de crise économique ?
Ouvrir un roman noir d'anticipation et entendre ce que les auteurs de genre ont à nous dire. Chercher dans leurs pages l'écho de nos peurs,
leur exutoire, et Ia promesse d'une aube après l'obscurité.
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